Blog politique, élections présidentielles 2007, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et Cie

Blog sur les élections présidentielles 2007
Parce qu'Internet jouera un rôle prépondérant dans la campagne des élections présidentielles, et probablement au cours des prochains mandats de nos élus,
parce que vous n'êtes guère passionnés par la vision des médias,
pour avoir une vue subjective de divers soutiens aux candidats, pour donner votre point de vue

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Nouvelle Frontière

Loin d'être un aboutissement, l'élection présidentielle marque le commencement d'une nouvelle ère pour notre pays.

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Fendre l'armure et se fendre la gueule...

C'est une expression qu'on emploie pour dire qu'un politique apparait tel qu'il est vraiment. Je trouve que les dernières heures de la campagne ont été brillantes pour cela.

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J'ai une question à vous poser.

Partons d'une hypothèse théorique et parlons un peu de "l'après"

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A partir de dimanche soir...

... je vais pouvoir reprenoncer le nom de la candidate socialiste: ce ne sera plus que celui d'une pizza.

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Les coquilles du débat

Que de chiffres et affirmations péremptoires !

On en parle dans les médias, et l'on voit bien que l'indépendance des médias de ce point de vue n'est pas terrible !!

Petit tour de piste :

  • Les handicapés et la scolarité :

La colère saine est-elle justifiée ? « Handiscol n'a pas disparu », a plaidé Gilles de Robien. Les emplois-jeunes qui s'occupaient des enfants handicapés à l'école n'ont pas été supprimés, mais remplacés par les auxiliaires de vie scolaire (AVS), a précisé le ministre de l'Éducation nationale, dénonçant un « coup politique malhonnête » : « Ces emplois-jeunes étaient des emplois précaires, ils sont désormais pérennes et inclus dans l'Éducation nationale. » Il existe aujourd'hui 6 800 AVS et 6 000 EVS (emplois vie scolaire). Ces « aides » sont en hausse par rapport à 2002, mais leur nombre reste insuffisant et leur formation peu adaptée, selon les associations de défense des handicapés. Satisfaites de ce coup de projecteur sur la scolarisation des enfants, ces dernières ont reconnu de nouvelles avancées mais ont aussi rappelé que nombre d'enfants handicapés restaient sur le bord de la route. 10 000 à 15 000, selon la fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Elles s'entendent également sur le nombre insuffisant d'AVS. Un argument repris par Jack Lang, conseiller spécial de la candidate et ancien ministre de l'Éducation nationale : « Certes, on accueille encore aujourd'hui des enfants handicapés à l'école mais dans de mauvaises conditions. Les chiffres sont gonflés car ces enfants ne sont pas encadrés individuellement et le personnel d'encadrement n'est pas formé. C'est du bricolage. » « Handiscol n'a pas disparu », a plaidé Gilles de Robien. Les emplois-jeunes qui s'occupaient des enfants handicapés à l'école n'ont pas été supprimés, mais remplacés par les auxiliaires de vie scolaire (AVS), a précisé le ministre de l'Éducation nationale, dénonçant un « coup politique malhonnête » : « Ces emplois-jeunes étaient des emplois précaires, ils sont désormais pérennes et inclus dans l'Éducation nationale. » Il existe aujourd'hui 6 800 AVS et 6 000 EVS (emplois vie scolaire). Ces « aides » sont en hausse par rapport à 2002, mais leur nombre reste insuffisant et leur formation peu adaptée, selon les associations de défense des handicapés. Satisfaites de ce coup de projecteur sur la scolarisation des enfants, ces dernières ont reconnu de nouvelles avancées mais ont aussi rappelé que nombre d'enfants handicapés restaient sur le bord de la route. 10 000 à 15 000, selon la fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Elles s'entendent également sur le nombre insuffisant d'AVS. Un argument repris par Jack Lang, conseiller spécial de la candidate et ancien ministre de l'Éducation nationale : « Certes, on accueille encore aujourd'hui des enfants handicapés à l'école mais dans de mauvaises conditions. Les chiffres sont gonflés car ces enfants ne sont pas encadrés individuellement et le personnel d'encadrement n'est pas formé. C'est du bricolage. »

  • Le nucléaire :

Ségolène Royal : «Seulement 17 % de l'électricité.» Nicolas Sarkozy : «La moitié de notre électricité est d'origine nucléaire.»
Les deux candidats ont tort. Selon les chiffres du ministère de l'Economie, la production d'électricité française s'est répartie en 2005 entre le nucléaire (78,1 %), l'hydraulique (11,1 %), le thermique (10,4 %) et enfin l'éolien et le photovoltaïque (0,4 %). Le chiffre de 17 % prononcé par Royal correspond à la part du nucléaire dans la consommation totale d'énergie (gaz et hydrocarbures compris). Certains commentateurs disent que Royal a bien parlé de la consommation d'énergie totale, mais s'il est possible qu'il y ait eu lapsus, une simple écoute de l'extrait du débat atteste bien qu'elle a parlé de part d'électricité. Le chiffre de 50% avancé par Nicolas Sarkozy ne correspond à... rien !

  • EPR :

C'est bien la 3ème génération, et non la 4ème. Certains prétendent qu'il y a match nul, car ce n'est pas un prototype, comme elle l'a déclaré, le premier coup de pelle d'EDF devant être donné en 2007 ! Oui mais, dans son communiqué de presse, EDF indique que "pour être opérationnel en 2012 à Flamanville,...". Il s'agirait donc bien d'un prototype.

  • Le redéploiement des fonctionnaires :

Clairement, pas de tour de passe-passe possible, les trois fonctions publiques étant étanches. Si le gouvernement peut décider de baisser le nombre de douaniers au travers de la Loi de Finances votée par les parlementaires, il ne peut pas gérer les recrutements d'infirmières, décidés par les hôpitaux en fonction de leurs possibilités financières qui proviennent essentiellement nde l'assurance maladie. Néanmoins, en augmentant les prélèvements et les financements de l'Etat pour alimenter l'Assurance maladie, on peut influer directement, ce qui atteste "la cohérence politique" assénée par Royal et son "Mais si je redéploierai, rétorque Royal. Si vous ne pouvez pas le faire, pourquoi voulez-vous accéder aux responsabilités ? Eh bien moi, je le pourrai. Je le pourrai. Je le pourrai."

  • Rexecode, un organisme indépendant :

"C'est l'organisme du Medef" , "Savez-vous par qui Rexecode est dirigé? demande Sarkozy. Par Michel Didier, l'un des économistes que Jospin avait nommé en 1998 dans son conseil d'experts."
Créé par Raymond Barre, Rexecode a fusionné, en septembre, avec le centre d'observation économique (COE) de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. Idée : créer le pendant de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), réputé à gauche. S'il ne dépend pas du Medef, il en est proche. Le 15 mars, COE-Rexecode publie une note : «comparatif de l'impact économique des mesures des candidats» Bayrou, Royal et Sarkozy. Seul ce dernier trouve grâce aux yeux de l'auteur. La note suscite un émoi dans l'institut, puisqu'elle n'a même pas été discutée au conseil scientifique de Rexecode. Michel Didier, libéral affiché, l'a joué solo. Il était au QG de Sarkozy le soir du premier tour. Il a fait partie du Conseil d'analyse économique crée par Jospin, en 1997, avec pour mission d' «éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière économique».

  • La fiscalité écrasante de la France :

"Nous sommes le pays d'Europe qui a les impôts les plus élevés. Nous avons 68 milliards d'impôts de plus que ce que paie la moyenne des quinze pays les plus riches de l'Union européenne."
Faux : la France se situe «dans la moyenne de l'Europe des Quinze», comme le rappelle un rapport du ministère des Finances qui a servi à l'élaboration de la loi de finance 2007. Au cinquième rang, plus précisément. Loin derrière des pays scandinaves (comme la Suède, à plus de 50,2 % de prélèvements en 2005), dont Nicolas Sarkozy dit pourtant vouloir s'inspirer dans sa bataille pour le plein emploi.

  • Les 35 heures :

«Les 35 heures n'ont pas créé d'emplois.»
Faux. Nicolas Sarkozy a fait une bonne partie de sa campagne en attaquant les 35 heures. Expliquant que la RTT aurait grevé la compétitivité des entreprises et pesé sur la croissance française. Voire freiné les créations d'emplois en favorisant les délocalisations. Pourtant, le candidat ne souhaite pas revenir aux 39 heures. Pour une raison simple, le patronat lui-même a su tirer profit de la réduction du temps de travail en l'annualisant. De très grandes entreprises en ont profité pour gagner en souplesse, adapter les effectifs aux besoins de la production. Depuis 1998, la productivité horaire de la France a progressé de près de 5 %. Contre évidemment une très forte modération salariale. La mesure créée en 1998 par Martine Aubry aurait par ailleurs permis la création de 350 000 emplois. Autant de données que le candidat de l'UMP balaie. Il n'annonce pourtant pas, prudemment, d'abrogation des 35 heures. La durée du travail légale ne changera pas. Mais il veut «libérer les heures supplémentaires» au nom de l'amélioration du pouvoir d'achat, puisque celles-ci seraient totalement défiscalisées pour l'entreprise et le salarié. Avec immédiatement un effet pervers, une baisse des cotisations sociales et une aggravation des comptes sociaux.

Bon ben cette fois...

Le débat a été une leçon de communication télévisuelle

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Médiocres, mériteraient de redoubler.....

J'ai écouté d'un derrière discret le débat, le fameux débat. Je trouve ce genre de confrontation absolument ridicule.
Il s'agit en fait d'opposer deux pantins ambitieux et de voir lequel des deux connait le mieux le prix du ticket de cantine de l'école maternelle de Trouducul sur Loire.
En dehors de cela, les deux protagonistes débitent sans rire leurs arguments du style:
- " Moi, Monsieur, je donnerai à tout le monde une télé gratuite"
- " Et bien moi, Madame, je rajoute un superbe salon en cuir trois place"
- " Et bien dans ce cas, moi je remets en plus un tapis persant d'une valeur de 2000 €"
etc.etc.
Bref si l'on fait la liste de tout ce qu'il veulent faire et surtout de tout ce qu'ils vont améliorer, je pense que 5 ans de travail acharné 24h sur 24 ne suffiront pas. Ils ont la solution à tout, ils savent tout, et surtout ils savent tout faire. Je ferai, je ferai, je résoudrai, je supprimerai...... blablabla....
Comme si il suffisait d'appuyer sur un bouton, pour que que les lois se votent, pour que les applications s'appliquent, pour que le parlement parlemente. Le plus fort c'est qu'il y a des gens pour y croire, et ça, ça m'étonne toujours.
Ce qui m'étonne aussi, c'est le fanatisme des supporters. Que ce soit dans un clan ( car il faut parler de clan) ou dans l'autre, on est aveuglé, voire amoureux.

En aucun cas il n'a été question d'idéologie, mais uniquement de rasdespaquerettisme.
Je n'ai jamais entendu les impétrants parler de leur conception de l'humanité, de leur position philosophique sur l'évolution de la société, de la mondialisation et de ses effets (positifs ou négatifs), sur la façon dont ils voient l'avenir de l'homme dans ce mouvement inéluctable, de l'avenir même de ce mouvement, de son contrôle, de sa gouvernance.
Ils se sont comportés comme des économes de cantine, sans vision, sans dessein. Et pourtant ils en ont des desseins. Surtout l'apprenti dictateur, qui poursuit sournoisement son ambition de se venger de la société en la soumettant à une autocratie répressive. Et Ségolène, qui semble ne pas avoir d'autre conviction que d'être entrée parce qu'elle a vu de la lumière.
Nous n'aurons que ce que nous méritons......une médiocratie.

Victoire aux points (poings ?)

Nicolas Sarkozy aurait dû demander conseil à son ami et soutien cycliste Richard Virenque sur les dosages pharmaceutiques !
A vouloir paraître rassurant, il est apparu sans énergie, en témoigne sa réponse à l'attaque frontale de Ségolène Royal, où l'on avait l'impression d'entendre sa petite voix qui lui parle quand lui-même se laisse déborder par son agressivité. Et il a osé parler de mots forts, quand lui n'hésite pas à utiliser "racaille", "kärcher", "solution finale" et "génocide" à propos de nos amis allemands !!!

Elle a même rater deux-trois occasions de le moucher davantage, notamment sur le scandaleux projet lié à la suppression de l'impôt sur les successions, mais ne l'a pas raté sur les 35h, sur l'écologie et le nucléaire.
Les basses allusions, les utilisations forcées du "Madame", de François Hollande, comme si elle ne pouvait être que la compagne du 1er secrétaire n'y ont pas suffit. Ses réponses s'adressaient d'ailleurs davantage à PPDA et Arlette Chabot qu'à son adversaire, quand elle n'a cessé de le fixer. Certes, Nicolas Sarkozy avait tout à perdre et elle tout à gagner, il a probablement limité les dégâts, mais quelques indécis pourraient aujourd'hui l'être un peu moins dimanche dans les isoloirs !

Comme elle l'a dit avant de conclure, il ne s'agit pas seulement de personnalités, mais de choisir entre deux programmes, des valeurs, et une conception de la fonction et de la politique : pour moi, il n'y a pas photo...

Je regrette seulement d'être en réunion toute la journée et de ne pouvoir commenter le prochain billet de Nikkopol, qui avec la mauvaise foi qui le caractérise va sûrement trouver que Nicolas Sarkozy a des circonstances atténuantes, si ce n'est mieux !

Ce matin sous ma douche...

Ce matin, sous la douche (formule consacrée des Dublanchet, voir courrier des lecteurs de télérama de mai 2002), je me disais : on aura pas de regret si elle perd, elle a tout fait pour que ça marche, elle a été bonne, même meilleure que lui, elle s'est révoltée, elle saura changer les choses, elle n'est pas protocolaire, elle est déterminée, engagée...
Bref, si elle perd, les français sont des ...
Elle n'a pas été claire? Elle n'a jamais dit avoir réponse a tout, tout de suite, Elle. Elle est elle même, elle dit ce qu'elle pense, et ça se sent. Yes !
Ca me réconcilie avec la politique !

Décryptages

Seize militants et chercheurs, seize regards acérés sur le monde que nous prépare Nicolas Sarkozy. Ni haine, ni diabolisation, mais la réalité d'une droite décomplexée en passe d'accéder au pouvoir. Une déconstruction implacable de la rhétorique sarkozyste, à voir d'urgence... Avant qu'il ne soit trop tard !

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Les pouvoirs de l'argent et des media

Comment peut-on se laisser aller à de telles avanies sans prendre une réponse cinglante? Mme Rastoin, pourtant présidente d'un grand groupe de communication (Ogylvi) et qui conseille la candidate, serait-elle à ce point incompétente pour laisser passer des trucs pareils?

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Pour Ludo, quelques mises au point

Qui peut être contre une France plus juste?

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Ce soir, c'est débat !

Cela fait longtemps que nous en avons été privé, dans la mesure où celui de 95 avait été pitoyable dans la forme comme dans le fond (je revoyais encore récemment les images off juste après débat où les deux se congratulaient de la bonne tenue du débat, sans se taper dessus, car les français ne veulent pas cela, ce sont les militants etc).

Ce soir, les éléments sont simples :

  • pour Nicolas Sarkozy, il suffit de garder son style "ayez confiance" qui a embobiné une bonne partie des français, ne surtout pas montrer son vrai visage, je veux dire par là s'énerver, s'agacer, être cassant... Comme il le sait, ses conseillers également, cela ne devrait pas arriver...sauf si
  • Pour Ségolène Royal, elle disposera enfin de deux heures pour rendre compte de propos scandaleux jamais rapportés par les médias les plus vus/lus/écoutés, le mettre devant ses contradictions, démontrer que son programme n'arrangera en rien la situation économique et sociale et de la France, que les ouvriers et employés qui ont un patrimoine inférieur à 750 000 € se trompent.

Sera-t-elle suffisamment incisive pour le faire, quitte à paraître "autoritaire" visi-à-vis de ses détracteurs ? Va-t-elle en clair lui rentrer dans le lard, ou jouer les courtoises, comme Jospin en 1995, qui n'a pas eu l'occasion de se refaire en 2002 ? Sarkozy va-t-il partir sur une ligne "on se la joue cool, plus rien ne peut m'arriver si je reste zen) ou répondre coup pour coup, au risque de se laisser aller ?

On en reparle demain matin...

L'actualité se bouscule

Alors on est bien obligé d'essayer de suivre...

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intéressons nous à la forme

Je voudrais ici mettre en avant les stratégies de communication des 2 candidats, car la forme est toute aussi importante que le fond. C'est l'occasion de livrer quelques clefs de la campagne, et qui sait, quelques clefs d'analyse du résultat de dimanche.

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